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Nébuleuse = berceau des étoiles
Nébuleuse = berceau des étoiles
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29 mai 2006

Ecrits de Lee II - Marine Chevriaux

Je me trouvais à demi avachie sur ce siège peu fiable du métro Parisien.
L'odeur corporelle de toutes ces personnes collées contre moi suite au
nombre important de citadins me donnait la nausée, à la limite de
l'inimaginable.
Cam' se trouvait rangée sur le côté, le regard totalement perdu du côté
sombre des souterrains de Paname, avec une certaine perplexité. C'est alors
que je lui ai lancé un regard lasse, vide de toute expression positive. Mon
esprit était ailleurs.  Le visage claqué par ce stress perpétuel qui
m'englobait petit à petit. Me laissant aller aux claquements rudes des
rails, je débutais la conversation avec un air des plus blasés qu'il soit.
-«  L'envie de tout plaquer tu sais. Plus rien ne m'attire, cet air
m'étouffe et me compresse, j'ai le réel besoin d'un ailleurs.
- Tu ne crois pas si bien dire. Mais comment abandonner, délaisser ce qui
fait notre existence au sein de cette vie urbaine pour un paradis ?
- La simplicité, sache le, la vraie, me manque bien trop pour que je me
permette de la négliger. Le contact de l'herbe fraîchement coupée contre ma
peau laiteuse, l'idée d'une minuscule particule de rosée du matin se
déversant dans mon cou, ce coucher de soleil intimidant le paysage de mon
enfance devenant alors roi le temps d'une mort subite d'un jour qui ne sera
jamais éternel. et ces bonbons acidulés que je me plaît à déguster en
faisant la gamine, tournant en rond dans ces infinis champs de verdure, pour
le simple espoir de retomber, ne serait-ce qu'une unique fois en enfance.
-Tu en as des envies bien imagées.j'aimerai tant posséder ce don dont tu
fais preuve, et que tu enrichis à ta façon chaque jour, au fil du temps.
- Demain, après-demain, sache Camille que je me permettrai le luxe de
m'évader avec l'imagination dont je fais preuve.C'est si bon et si doux à la
fois. ».
Le quotidien, aussi lourd était-il, avait repris son cours, lentement,
indefinissablement.
Je n'ai jamais vraiment adulé ma vie Parisienne ; mais une chose est
certaine : la vie à l'autre bout de la France, dans ce chez-moi si exquis,
n'en est que plus admiratif. Et j'aime tant. J'aime.

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